Préserver la nature est un enjeu capital de ce début de vingt-et-unième siècle et notre relation au monde se joue notamment à travers notre rapport à l’environnement, selon Alain Cauderay, coordinateur du Groupe de réflexion sur l’écologie et la spiritualité (GRES). Fondé en 2014 à Lausanne, il cherche à promouvoir une spiritualité écologique chrétienne. «La notion de respect de la nature dépasse l’aspect purement matériel des règles et des lois: c’est une forme de regard sur le vivant liée à toutes les grandes questions spirituelles», affirme-t-il. Pourtant, elle nous a longtemps «servi d’esclave», selon Alain Cauderay. Le Moyen-Age l’imaginait extérieure à l’homme et à Dieu. «Aujourd’hui, on réalise que sa préservation est essentielle à notre survie. La nature retrouve sa dimension sacrée». Pour le coordinateur du GRES, il faut que l’Eglise réformée s’empare de cette question que la Réforme n’avait pas abordée directement. «La lutte écologique ne peut réussir que si notre regard change», conclut-il.