Comme la plupart des Eglises, l’EREN a passé en mode évangélisation. Un terme connoté négativement qui pourrait davantage susciter la méfiance qu’ouvrir des portes.
En 2015, le synode de l’EREN a adopté le rapport «Passons en mode évangélisation». Le document met en exergue l’ouverture au monde, à l’Esprit et à l’autre. Une manière de renouer le contact avec la société d’aujourd’hui.
On peut toutefois s’interroger sur la pertinence de la terminologie utilisée. Si elle n’est pas fausse, elle trop connotée d’éléments accumulés au fil des siècles qui lui enlèvent sa force de conviction auprès d’une population que l’Eglise cherche à toucher.
Pour certains théologiens et ministres, l’activité d’évangélisation doit être dépourvue d’une vision de recrutement. Une fois le message proclamé, il doit faire son propre chemin dans la conscience ou le cœur des auditeurs. Et c’est à eux qu’appartient une éventuelle décision, d’acceptation ou de rejet. Un travail de longue haleine où l’authenticité du discours réside plus dans l’être que dans le faire.