En 2004 à Accra au Ghana, la Communion mondiale des Eglises réformées (CMER) adopte un texte qui dénonce les injustices sociales et économiques à l’échelle planétaire. Il montre du doigt l’oppression du système économique néolibéral qui fonctionne comme un «empire». Loin d’en faire seulement une affaire d’éthique sociale, les délégations des Eglises réformées, numériquement dominées par le Sud, estiment qu’il s’agit d’une question qui engage la foi elle-même. Autrement dit c’est plus qu’une option préférentielle pour les pauvres, c’est au cœur même du sens de la foi chrétienne aujourd’hui. Ceux qui souhaitent obéir à Dieu sont invités à «faire alliance pour la justice».
Suivant une tradition qui remonte à la Confession de Foi de Barmen, rédigée sous le nazisme, les réformés confèrent au texte le statut (status confessionis) de Confession de foi (d’Accra), estimant que les menaces que fait peser le système économique sont «une question de vie ou de mort». Si le texte n’engage pas formellement les églises membres, il n’a pas été contesté depuis sa rédaction. Il correspond à la ligne des engagements des ONG et œuvres d’entraides d’inspiration réformées. Il reste au cœur de l’action de la CMER, dont le siège quitté Genève pour Hanovre en 2014
Lien : http://wcrc.ch/fr/accra/la-confession-daccra