Le Jura bernois est particulièrement doté en Eglises évangéliques. Ces dernières considèrent la région comme une «terre fertile» pour leur mission.
La musique de louange a la cote dans les milieux évangéliques
La vallée de Tavannes avant tout, ainsi que la partie francophone du canton de Berne, comptent une proportion d’Eglises évangéliques plus élevée que la moyenne suisse (9-10% de la population contre 3-4% en moyenne suisse). Cela représente deux ou trois assemblées par village. L’arrivée des anabaptistes ayant trouvé refuge sur les hauteurs du Jura bernois dès le XVIe siècle est sans doute à l’origine de l’implantation d’autres communautés évangéliques dans les vallées jurassiennes à partir du XIXe siècle.
La coexistence d’un grand nombre de dénominations ne dissuade pas le pasteur de l’Eglise mennonite de Tavannes, Christian Sollberger, de parler d’une «famille évangélique qui évolue vers une unité de cœur». Les membres du Centre évangélique de Tavannes (cet.ch), de l’Eglise mennonite et de l’Eglise pour Christ à Malleray, de l’Eglise baptiste à Court ainsi que de l’Eglise libre à Reconvilier, et bien d’autres, se rencontrent mensuellement lors de soirées de louange à Renconvilier qui rassemblent entre 400 et 600 personnes.
Le président de la section de Tavannes du Réseau Evangélique constate que «la nouvelle génération met beaucoup moins l’accent sur les étiquettes dénominationnelles». Il souligne la croissance des contacts œcuméniques avec les réformés et les catholiques, notamment lors de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, lors de la fête de Chaindon, ainsi que pour l’accueil des réfugiés