Fribourg, le paradis des réformés.
«La raison de l’augmentation des protestants est liée à l’attraction économique du canton, sa démographie et le bilinguisme» suppose Pierre-Philippe Blaser, président du Conseil synodal (exécutif) de l’Eglise évangélique réformée du canton de Fribourg. Dans le canton de Fribourg, qui est situé entre deux grands cantons protestants, Berne et Vaud, de nouvelles entreprises s’implantent et les loyers y sont intéressants. «Malgré la possibilité administrative de sortir de l’Eglise, une immense majorité des protestants reste attachée à l’institution et s’acquitte consciemment de sa contribution ecclésiastique», remarque le président.
Pierre-Philippe Blazer constate que «dans le canton de Fribourg, nous ne connaissons pas, ou alors très peu, la vague laïque teintée d’idéologie que nous voyons parfois à l’œuvre dans d’autres cantons romands.» Avec les célébrations et fêtes religieuses catholiques dans l’espace publique, «ici, la religion fait partie de la vie, elle n’est pas un sujet tabou», confie-t-il. Le Fribourgeois suppose également que «si les Eglises bénéficient d’une reconnaissance, c’est aussi parce qu’elles participent à la cohésion sociale, à l’accompagnement des passages cruciaux de la vie, à la reconnaissance des minorités et de leur intégration.»