L'exception oecuménique

© Gérard Jaton
 
Marie Destraz
Main dans la main depuis six ans, réformés et catholiques vaudois rompent avec la tentation rampante de la laïcité, grâce aux «missions exercées en commun», au sein de quinze services à la population, essentiellement des aumôneries. Dans les coulisses, les deux Eglises ne comptent plus les heures passées à s’ajuster. Un prix à payer pour gagner en légitimité et en visibilité, mais aussi une condition de leur statut d’Eglise reconnue comme institution de droit public, inscrite dans la Constitution vaudoise et qui leur permet d’accéder à des subventions. Pour la période 2015-2019, elles se partagent avec la communauté israélite du Canton de Vaud quelque 61 millions de francs chaque année. LES MISSIONS EN COMMUN aumônerie éducation spécialisée, aumônerie des mineurs placés, aumônerie des Gymnases et écoles professionnelles, aumônerie de l'UNIL-EPFL, aumônerie des HES, pastorale de la Rue, aumônerie des Prisons, aumônerie des Requérants d’asile, aumônerie des EM, aumônerie des EMS, aumônerie des Hôpitaux, pastorale œcuménique du monde du travail, Equipe de soutien d’urgence, Visites de classes, dialogue œcuménique et interreligieux.